Chapitre 5 : "Pourquoi se suicider c'est pas si mal dans le fond ?"
...et pourquoi c'est encore plus facile sur les bords d'une fenêtre cassée ?
Tout d'abord, vous pouvez vous demander pourquoi je n'ai pas gardé le titre que je vous avez promis. (cf. Chapitre 3) Et bien, principalement parce que JE FAIS CE QUE JE VEUX !!! Et ensuite, parce qu'après avoir réfléchi environ... 10 secondes, je me suis rendu compte de la nullité de ma blague et ne la trouvant pas suffisamment dénuée de sens, j'ai préféré en rajouter une petite couche. Enfin, je n'efface jamais ce que j'écris, sinon c'est trop facile.
Mais...... revenons en à vos boutons : Je comprends qu'ils puissent vous pousser à vous poser ce genre de question. Moi-même, jusqu'à soixante ans, je me suis demandé si, finalement, il ne valait pas mieux appuyer une bonne fois pour toute sur le gros bouton que tous les jours sur… breeeffff, désolé ! Je m'égare sur les sentiers inopportuns de l'humour gras et pré-pubère mais sébum, j'arrête !
Je disais donc : le dégout de « vous-même » (dans votre cas) ou de « vous » tout court (dans mon cas) vous a poussé ces derniers temps à vous demander si finalement « la vie, c'est pas plus sympa quand on est mort ? ». Ma première réponse serait : « Bien sûr que non, sinon pourquoi il y aurait autant de vieux ? ». Ma deuxième réponse serait quand à elle plus précise et complètement en contradiction : « Bien sûr que si, sinon pourquoi crois-tu que ta grand-mère, cette connasse de terroriste, prenne un si malin plaisir à t'inviter le week-end quand elle sait que tu es tranquille chez toi, alors qu'elle pourrait t'inviter la semaine, ce qui te permettrait de refuser en invoquant (et en hurlant) : J'ai boulot/école/piscine/faim/sticule (ceci va être le running-gag le plus long et le plus pourri de toute l'histoire de l'humanité, je vous préviens !) ». L'auto-réponse évidente à cette auto-question est la suivante : « Parce que c'est une terroriste ! » (Tous ceux qui ont cru que j'allais dire « Parce qu'elle se fait chier ! » ont perdus. Cette blague a déjà été faite trop de fois...). Ma troisième réponse enfin serait : « Bof ! » mais je ne sais pas trop pourquoi... Surement parce que ta prochaine question pourrait être : « Et tu te crois drôle ? »
Quid alors de cette histoire de piscines, de fenêtres et de bords dans tous les coins ?
Et bien, pour être franc et honnête, je n'en ai pas la moindre idée... Si je devais dire le fond de ma pensée, ce que je ne ferais pas même sous la torture, je (ne) dirais (pas (du coup...)) que c'est surement la faute à un jeu de merde de mots (ou l'inverse) et comme je sens votre déception, je vais vous livrer un court extrait d'un petit livre peu connu dans lequel vous découvrirez que le suicide n'est pas « toujours » la meilleure solution, surtout si vous pouvez suicider quelqu'un d'autre à la place. Dans cet extrait, nous prendrons l'exemple du suicide au travail :
« Ars Moriendi Francum Telecum » ou « Comment bien mourir au boulot » (tiré du « Petit manuel du bien être au boulot » :
Ca y est, la coupe est pleine, vous en avez ras-le-bol, par dessus la casquette, ça vous gonfle, bref « Z'EN AVEZ PLEIN L'CUL !! » pour parler comme Mélenchon (pas les serviettes et les imbéciles... mais certaines ressemblances avec Marchais sont troublantes quand même...)
Votre patron se sert de vous, vos collègues vous humilient parce que vous êtes petit et chauve. (vous n'y mettez pas du votre entre nous...) Votre travail est dégradant, vous en avez marre de répondre au téléphone et de faire le café sous prétexte que vous avez un double doctorat « Physique - Cuisine » ? Et même à la maison, votre chien Fifi vous pisse dessus afin de bien vous faire comprendre qui est le plus fort... Vous avez décidé dans un ultime geste de lucidité/de décence/de fierté/de la main droite/icule (rayez les mentions inutiles) de vous foutre en l'air. Heureusement, le « petit manuel du bien être au boulot » est là pour vous conseiller jusqu'au bout.
Selon le cas, vous pourriez avoir envie, (par vengeance ou par exemple) de mettre votre plan à exécution sur votre lieu de travail afin de bien montrer votre désapprobation catégorique quant aux sobriquets dont vous affublent vos collègues. Réfléchissez, pour eux ce n'est qu'un jeu. Etaler votre cervelle sur leur beau costard neuf de chez Hugo Boss à 1000€ pourrait leur donner une image de vous encore plus dégradante, ne leur faites pas ce plaisir. Si le problème vient aussi de votre chien, un conseil : Commencez par lui arracher les pattes et les oreilles et attendez deux semaines voir si les choses s'arrangent... Sinon, vous pouvez tenter d'appliquer cette méthode sur vos collègues, les résultats sont généralement impressionnant, « ils n'en reviendront pas » et vous non plus probablement.